L’histoire suivante permet de comprendre l’importance de l’enseignement des valeurs de la vie dans les institutions scolaires.
« Au cœur de l’Afrique, dans le royaume de Batibo, vivait un prince généreux, juste et respecté nommé Bouba. Il aspirait à un monde meilleur pour son peuple, un monde sans vice où régent l’amour, la justice, la pureté, la paix et le respect de l’environnement. Il avait reçu une très bonne éducation basée sur un savoir nouveau, donné soigneusement par une servante du palais royal et un conseiller spécial du roi.
Cependant, son père, le roi de Batibo, égoïste et cynique était hostile à ce savoir sublime qui enseigne les principes de justice, d’amour et de paix, les Commandements de Dieu, les lois de la nature, les vertus et les qualités humaines. Il méprisait et opprimait le peuple depuis des décennies, pillait sans pudeur les principales richesses du royaume, avec la complicité des hauts dignitaires et des puissances étrangères…
Le prince Bouba, révolté et bâillonné, voyait le peuple souffrir en silence. Un jour, tandis que le roi réprimait violemment une manifestation populaire, il fut atteint d’une paralysie sévère et céda le pouvoir au prince Bouba. Dès son accession au trône, le roi Bouba visita toutes les régions du royaume, afin de connaître l’étendue des crimes et des dommages causés par son père pendant son règne. Il éprouva beaucoup d’affliction en écoutant les cris de détresse du peuple affamé et meurtri par la violence et les injustices, en observant la gravité de l’insalubrité et des abominations, du délabrement des équipements sociaux et des infrastructures, la dépravation des mœurs, les déviances, le niveau élevé de la criminalité, de la consommation des drogues et des stupéfiants dans les milieux scolaires, de la corruption, d’abus d’autorité, de gabegie et de gestion catastrophique des fonds publics …
Il vit que le mal était si profond, qu’aucune sanction humaine ne pouvait ramener l’ordre et la paix dans le royaume. Les prisons étaient déjà surpeuplées et pleines d’innocents. Pour apaiser les tensions et se rapprocher du peuple, le roi organisa rapidement un forum national pour discuter sur la situation sociopolitique et économique du pays. Il invita les représentants de chaque secteur d’activités et de la diaspora, les leaders d’associations des jeunes et d’étudiants, les hauts dignitaires du royaume et les autorités religieuses et militaires.
Pour la première fois, le peuple ému, se sentit proche de son souverain et lui présenta humblement ses préoccupations. Le roi promit une nouvelle et bonne gouvernance, puis révéla aux participants, que les véritables causes du despotisme, du vol, du gaspillage des richesses, de la misère, de tous les délits et des crimes dont le peuple était victime étaient l’ignorance et le non-respect des lois de la nature et des valeurs humaines. Il essaya de faire comprendre à l’aide d’exemples, que le savoir intellectuel acquis dans les institutions scolaires et les universités ne rendait aucun homme meilleur, s’il ne possédait pas également la connaissance des Lois de la nature, des Dix Commandements de Dieu, des vertus et des qualités humaines et les mettait en pratique.Il rappela aux participants, que le royaume était gouverné depuis des décennies par de brillants intellectuels dont la plupart étaient auteurs de nombreux délits graves, des abominations et des crimes crapuleux, plongeant le peuple dans la souffrance et la misère, se croyant au-dessus des lois du pays et ignorant qu’ils subiront tôt ou tard, des châtiments sévères conformes à la loi divine des semailles et des récoltes…
Lors de la cérémonie de clôture du forum, il présenta au peuple son projet de société, puis insista sur l’enseignement des valeurs humaines dès la prime enfance, conscient des effets bénéfiques qu’une telle éducation fondée sur le développement des valeurs morales et spirituelles pourrait apporter à toute la nation, voire à toute l’humanité. Il révéla avec une conviction inébranlable, que la connaissance et le respect de ces valeurs de la vie auraient permis à tout être humain dès son bas-âge, de se connaître et de connaître sa place parmi les autres créatures, de connaître ses droits et ses devoirs, d’aimer son prochain, de mener une vie saine, de s’épanouir correctement, de réussir honnêtement, d’éviter le mal, d’être estimé dans la société, de participer au développement et d’être apte à exercer de hautes fonctions de responsabilité dans le pays et partout sur la Terre…
A cet effet, il décréta l’insertion de l’enseignement des « Valeurs de la vie » dans les Programmes scolaires de tous les cycles d’enseignement, ainsi que dans les milieux associatifs, afin de combattre l’incivisme, de relever le niveau moral et spirituel du peuple de Batibo et de bâtir une nation prospère et paisible où règnent l’amour, la justice et la pureté… »
La nécessité de l’enseignement des « valeurs de la vie » aux apprenants
L’humanité vie sur la Terre depuis des millions d’années. Elle a reçu dès l’origine de nombreuses facultés et des valeurs morales et spirituelles innombrables pour se développer et contribuer activement à l’évolution de la création. Pendant la première phase de son histoire, elle a progressivement développé ces nobles facultés et respecté les valeurs humaines, pour s’épanouir, semer la joie autour d’elle, répandre la beauté, la paix et l’harmonie partout sur la Terre. Toutefois, depuis plusieurs milliers d’années, une partie de l’humanité a introduit de fausses valeurs qui se sont répandues de façon destructrice dans le monde, entrainant partout les conflits, les échecs, la laideur, la souffrance et la misère. Or, pour réussir dignement dans leur existence, retrouver la joie véritable, la beauté, l’amour et la paix, les êtres humains sont obligés d’apprendre à vivre ensemble dans l’harmonie avec les autres créatures, en respectant l’ordre et les hautes valeurs instaurés par le Créateur depuis l’origine de la Création. Cependant, pour y parvenir, il faut savoir ce que signifie réellement vivre.
Qu’est-ce que la Vie ?
Selon le dictionnaire Petit Robert 1, la vie est un « espace de temps compris entre la naissance et la mort d’un individu ». Cette définition est incomplète, étant donné qu’un fœtus qans le sein de sa mère est vivant avant la naissance. De même, l’être humain en tant que « esprit » continue de vivre après la destruction de son corps physique à la suite du décès.
En effet, « La Vie, la Vie véritable est quelque chose d’absolument indépendant, quelque chose qui existe en soi… Or, cette Vie existe uniquement en Dieu ». Tous les êtres vivants reçoivent une étincelle de vie de Dieu et manifestent cette vie à travers leur corps physique dans les activités quotidiennes, par les actes, les paroles, les pensées et les intuitions.
Qu’est-ce qu’un être vivant ?
Un être vivant est une créature qui porte une étincelle de vie donnée par Dieu. C’est un être qui peut se mouvoir personnellement, se nourrir, se reproduire ou servir de réceptacle (d’enveloppe) pour la naissance d’un autre être vivant. Il existe plusieurs genres d’êtres vivants dont les humains, les animaux, les bactéries, les cellules humaines, les êtres de la nature, etc.
Qu’est-ce qui diffère l’être humain des autres êtres vivants ?
L’être humain diffère des autres êtres vivants par ses caractères physiques particuliers (la forme de son corps et sa capacité à se tenir debout en permanence…), ses facultés intellectuelles exceptionnelles telles que la pensée, la parole, la réflexion, le raisonnement, l’invention…, sa personnalité de genre spirituel (l’être humain véritable est un esprit dans un corps physique), les valeurs humaines (ex : les vertus et les qualités spirituelles), la faculté de « libre résolution » ou « libre arbitre » (c’est-à-dire la capacité à prendre librement une décision personnelle) . Aucun être vivant en dehors de l’être humain ne possède tous ces dons et particulièrement cette faculté de « résolution d’être actif ou inactif », d’évoluer ou de ne pas évoluer, d’aller vers la bonne ou vers la mauvaise direction, de respecter ou de ne pas respecter une « valeur de la vie ». Tous les autres êtres vivants respectent les valeurs de la vie et vivent normalement dans le sens des lois divines.
Qu’appelle-t-on « valeur de la vie » ?
Une valeur de la vie c’est une qualité exprimée par une personne digne d’estime (dans le domaine moral, intellectuel, spirituel ou professionnel) au cours de son existence. On peut aussi définir une « valeur de la vie » comme une qualité permettant à une personne qui l’exprime dans ses actions, d’être digne d’estime et d’être heureuse au cours de sa vie. Elle concerne essentiellement ce qui est pur, vrai, juste, beau, bien et conforme aux lois divines.
Les valeurs de la vie sont nombreuses et variées. A titre d’exemples, on peut citer :
- Les lois de la nature ou lois de la création
Les lois de la nature sont « un ensemble de règles établies par Dieu dès l’origine pour assurer l’ordre et la discipline dans la création ». Elles expriment la Volonté de Dieu et garantissent la justice et l’harmonie dans toute la création. Elles sont immuables, éternelles et incorruptibles.
- Les Dix Commandements de Dieu
Les Dix Commandements de Dieu sont des lois divines reçues et remises au peuple Juif par Moïse vers 1500 ans avant la naissance de Jésus Christ. Ils sont normalement destinés à tous les êtres humains de la Terre et ont pour but d’aider l’humanité à retrouver le droit chemin, afin de ne pas souffrir des conséquences néfastes des violations constantes des lois de la nature.
- Les vertus et les qualités humaines
Les vertus et les qualités humaines sont des facultés exprimées par une personne qui accomplit un acte conforme aux lois de la nature. Elles sont nombreuses et se répandent dans la création entière comme des semences dans les âmes humaines qui aspirent à mener une vie exemplaire et à pratiquer le bien sous toutes ses formes. A titre d’exemples, on peut citer les qualités suivantes : l’amour, la justice, la paix, la pureté, l’humilité, l’obéissance, le respect, la propreté, etc.
Quelle est l’utilité des valeurs de la vie dans la création ?
Les valeurs de la vie ont une origine divine. Elles sont des grâces secourables mises à la disposition des êtres humains qui aspirent sincèrement à mener une vie juste et paisible, pour se développer, s’ennoblir et faire évoluer la création. Elles permettent à l’être humain de connaître sa nature profonde, sa place et sa mission dans l’univers, de comprendre l’importance, le sens et le but de la vie terrestre, ainsi que les causes de l’échec et la clé du succès, de découvrir ses dons, ses qualités et ses défauts, de reconnaître le chemin qui mène vers Dieu ou vers les ténèbres, d’aimer son prochain et de vivre en harmonie avec les autres créatures, de s’épanouir et de réussir honnêtement, de participer dignement au développement de son environnement, d’être respecté dans la société quels que soient son genre d’activités, sa classe sociale et le niveau de responsabilité qu’on occupe…
Le respect et la pratique quotidienne de ces valeurs de la vie constituent le fondement de toute vie harmonieuse et du développement de la personnalité de chaque être humain. Ce sont ces qualités morales et spirituelles appelées encore valeurs humaines qui permettent à une personne ayant la forme humaine de devenir un « vrai être humain » (c’est-à-dire un « être humain » véritable qui plait à Dieu) et d’avoir de l’estime de soi et des autres au cours de son existence.
Quelles sont les conséquences du non-respect ou de la perte des valeurs de la vie ?
Les valeurs de la vie font partie des grâces reçues dès l’origine par chaque être humain, pour développer ses dons de la bonne manière et réussir dans ses activités, afin d’accomplir sa mission sur Terre dans le sens voulu par Dieu. Le fait de ne pas reconnaître ces valeurs ou de les bafouer au cours de son existence plonge l’être humain, voire l’humanité entière dans un chaos indescriptible.
En conséquence, le coupable n’arrive plus à faire la différence entre le bien et le mal. Il a des contacts difficiles avec son prochain, et se préoccupe plus de ce que les gens pensent de lui que de ce que Dieu pense de lui. Il croit à tout ce que racontent les médias et rejette le discernement. Il vit dans la confusion, adopte les fausses valeurs (la haine, les injustices, le vol, la saleté, le mensonge…) et peut sans émotions agresser ou tuer (des parents, des amis, des enfants, des bébés ou des inconnus) en pratiquant le suicide, les avortements, les assassinats, les attentats, les guerres, etc. L’ignorance ou la violation constante des valeurs de la vie entraine également la méfiance, le manque de confiance en soi, les échecs répétés, l’angoisse, la souffrance, la misère, les abus divers, la corruption, les déviances, les ténèbres, etc.
En conséquence, pour éviter d’être coupable ou victime de toutes ces violences et abominations, chaque être humain est tenu d’identifier et d’assimiler les valeurs morales et spirituelles qui caractérisent l’espèce humaine, de les utiliser de la bonne manière, afin de mener une existence heureuse et de participer à l’édification d’un monde meilleur semblable au Paradis où règnent en permanence l’amour, la justice et la paix.