Comment réussir une année scolaire ? | Champs des Lys

Comment réussir une année scolaire ?

Les élèves attendent généralement avec beaucoup d’émotions la remise des bulletins annuels et la proclamation des résultats des examens certificatifs en fin d’année scolaire. Ceux qui ont bien étudié et accompli un travail exemplaire au cours de l’année scolaire semblent souvent sereins et confiants, tandis que les apprenants qui comptent sur la chance sont incertains, anxieux et irritables à cause du mauvais comportement affiché lors des activités d’apprentissage et des évaluations.

Cette attente fiévreuse ne laisse personne indifférent. Parents, élèves et enseignants se concertent et se font des promesses. L’excitation atteint son paroxysme à l’annonce des résultats. Les meilleurs élèves sont ovationnés, félicités et récompensés, tandis que le silence, les récriminations, les insultes et parfois les sanctions accompagnent ceux qui ont échoué. Partout, on fustige sans pudeur les taux d’échecs toujours élevés.

Cependant, celui qui critique de façon véhémente les résultats aux examens prend rarement la peine d’examiner objectivement et rigoureusement les causes profondes de l’échec. Il ne lance pas un coup d’œil rétrospectif sur le parcourt scolaire annuel de nombreux candidats, pour découvrir la véritable cause de leur échec. En effet, le succès ou l’échec aux examens ne reflète pas souvent le niveau intellectuel réel du candidat, ni la somme d’effort fourni au cours de l’année scolaire. Il dépend de nombreux facteurs d’ordre matériel et subtile dont la connaissance et la maîtrise permettraient aux apprenants et aux éducateurs de réduire sensiblement les taux d’échecs dans toutes les institutions scolaires.

A titre d’exemples, on découvre parfois dans les milieux éducatifs des élèves démunis ou frustrés, confrontés aux problèmes de santé et de nutrition, aux conflits familiaux, aux brimades de leurs camarades, à l’absence ou à l’insuffisance de fournitures scolaires, aux difficultés d’apprentissage et aux injustices… Ils fournissent beaucoup d’effort pour recopier les cours et étudier les leçons, mais n’arrivent pas souvent à en retenir l’essentiel. Ils essaient quotidiennement de bien gérer leur temps d’étude, de développer de bonnes méthodes de travail et n’obtiennent que des résultats mitigés lors des devoirs et des examens certificatifs. Certains redoublent d’effort dans les études et la recherche pour réussir à tout prix, tandis que d’autres se découragent et s’engagent vers des voies erronées telles que le commerce illicite des notes, la corruption, la drogue, la violence, le droit de cuissage, le trafic d’influence, les fugues… qui ont pour conséquences les échecs scolaires répétés, la déperdition scolaire, la délinquance, etc.

Ces difficultés majeures s’ajoutent aux comportements à risque de nombreux élèves qui hypothèquent la réussite de leur année scolaire en dépit des avertissements, des sanctions et des conseils des éducateurs. Or, tant que les élèves, les parents et les enseignants ne prennent pas des dispositions pour éliminer ces comportements erronés, les résultats aux examens ne seront jamais à la hauteur des attentes.

Quels sont ces comportements à risque entrainent l’échec ?

En général, l’année scolaire dure 9 mois consacrés aux activités d’enseignement-apprentissage et aux évaluations, avec quelques séquences d’interruption de cours accordées aux jours déclarés fériés, aux activités post et périscolaires et aux congés. Pendant cette période d’enseignement-apprentissage, les apprenants ont le devoir d’être assidus, ponctuels, disciplinés, ordonnés et obéissants dans leur institution scolaire.

Or, lorsqu’on consulte les documents pédagogiques et disciplinaires de plusieurs établissements scolaires, on découvre des faits anodins ou graves, ainsi que des comportements à risque des élèves dont la fréquence expose leurs auteurs à l’échec. Il s’agit notamment des taux élevés de retards et d’absentéisme, du bavardage et de la distraction en classe, des devoirs non faits, de la tricherie, du mépris de certaines matières et de certains enseignants, du manque d’intérêt pour la recherche scientifique ou littéraire, etc.

On peut déplorer aussi la paresse et la négligence de nombreux apprenants, l’absence de matériel didactique, la recherche de la facilité, le vandalisme, la flânerie, la consommation des stupéfiants et de la drogue, la filouterie, la mauvaise orientation sexuelle et les déviances, les relations coupables non protégées entre élèves, les grossesses précoces, le mauvais usage des téléphones et des équipements audio-visuels (abus de la télévision, des réseaux sociaux, des jeux vidéo…) qui entrainent un gaspillage d’énergie et de temps d’études…

En outre, certains ne savent pas planifier leur temps d’études après la sortie des classes. Ils étudient souvent seuls ou en groupes, avec des personnes n’ayant aucune affinité avec eux ou aucune complémentarité. La méconnaissance de leurs aptitudes personnelles, de leur type de mémoire prédominant, du sens de la vie et du but réel de l’école les pousse parfois à choisir de façon arbitraire des séries ou des filières incompatibles à leur nature profonde.

Quelles sont les conséquences de ces comportements à risque ?

Le comportement de l’élève à la maison, dans la rue ou dans son établissement scolaire a un impact néfaste considérable sur le déroulement de ses études et ses résultats en fin d’année scolaire. Il s’expose aux sanctions négatives (avertissement, blâme, exclusion temporaire ou définitive) et à l’obtention des mauvaises notes. Ce qui aboutit à une formation au rabais, aux conflits répétés avec ses camarades, le personnel d’encadrement, les enseignants et les parents, à la médiocrité, à l’échec, à la déperdition scolaire, à la délinquance, au découragement des parents et éducateurs qui s’abstiennent dorénavant de faire des sacrifices inutiles à l’endroit des élèves malveillants.

Quelles sont les conditions à remplir pour réussir une année scolaire ?

Pour réussir une année scolaire, il faut éviter les improvisations et les pertes de temps. Le travail intellectuel se prépare physiquement, psychiquement, spirituellement et stratégiquement.

Sur le plan matériel, les cours et les heures d’étude doivent se faire dans un endroit ou une salle bien airée, propre, non poussiéreuse, sans moisissure, bien éclairée et calme (loin des bruits) pour accroître les performances et éviter le gaspillage d’énergie. Dans un milieu scolaire, l’apprenant qui veut réussir et obtenir de bons résultats aux examens a le devoir de se soumettre à la ponctualité, à l’assiduité, à une participation attentive aux cours et à une bonne prise de notes en classe (bien écrire et noter les idées maîtresses dans un carnet de notes), de posséder son matériel didactique et de l’utiliser judicieusement en classe et à la maison, de s’habiller et de se chausser convenablement et décemment (éviter les vêtements « sexy » qui suscite l’envie et la convoitise, se vêtir de l’uniforme scolaire dans son établissement scolaire et éviter les chaussures qui serrent les pieds).

Pour comprendre une leçon, il doit s’asseoir correctement en classe en redressant la colonne vertébrale, remuer de temps à autres les orteils et faire bouger toutes les articulations du corps afin de faciliter la circulation du sang dans l’organisme et le système nerveux, suivre attentivement les explications de l’enseignant pendant le cours, sans se laisser distraire par des évènements extérieurs (bavardages, causeries, jeux divers…), par les soucis, les camarades de classe ou la somnolence. Il doit s’efforcer de répondre intelligemment à toutes les questions posées en classe par les enseignants, traiter les exercices faits au tableau, avoir le courage de poser des questions ou demander des précisions aux enseignants.

De retour à la maison, l’élève doit relire ses notes prises en classe dans la journée, corriger les fautes et les erreurs éventuelles et chercher les définitions et les explications des notions et expressions difficiles dans le dictionnaire ou dans les documents spécialisés. Toutefois, en cas d’absence aux cours, l’apprenant est tenu de recopier les leçons et de compléter ses cahiers auprès des camarades de classe plus assidus.

En outre, chaque élève devrait connaître son principal type de mémoire et bien l’utiliser en classe et à la maison (mémoires visuelle, auditive, olfactive, tactile ou motrice, gustative, audio-visuelle, …), développer la capacité d’écoute (apprendre à s’écouter et à écouter les autres), cultiver le calme intérieur et la confiance en soi, ainsi qu’une volonté ferme de réussir (éviter de penser à l’échec), car « Il n’y a pas de vent contraire pour celui qui sait où il va ! » et « Qui veut peut, mais pourvu que le vouloir soit pur et sincère ! » Il doit établir des « fiches de synthèse » par chapitre et par matière. Ces « fiches » comportent le plan détaillé de la leçon (titre et sous-titres) et les idées essentielles. Elles permettent une bonne révision, surtout à l’approche des évaluations. 

Sur le plan sanitaire, l’état de santé de l’apprenant au cours de l’année scolaire influence sérieusement ses études. Il doit figurer au centre de ses préoccupations, car un parfait état de santé permet d’affronter les soucis et les épreuves morales, d’attaquer avec vigueur les activités quotidiennes, d’étudier énergiquement pendant longtemps, de décupler les chances de succès dans toutes les disciplines.

Pour cette raison, il est indispensable de prévenir et guérir les maladies éventuelles chez l’apprenant, particulièrement les maladies virales (grippe, rhume, rhinite, covid-19), le paludisme, la typhoïde, la migraine, la constipation…, avoir à sa portée en permanence son traitement contre ses maux chroniques, ses allergies, son handicap ainsi que quelques médicaments usuels (exemples : Efferalgan, Paracétamol…) contre les douleurs et les céphalées.

Cependant, il doit éviter l’automédication, consulter un médecin pour connaître son état de santé, vérifier que ses différents organes de sens et surtout les yeux et les oreilles fonctionnent correctement, dormir suffisamment (7 à 8 h) selon l’âge et le niveau d’étude et au plus tard à 22 heures, pour se réveiller tôt afin de poursuivre ses études, pratiquer régulièrement des exercices physiques ou un peu de sport (marche, gymnastique, danse, relaxation, sport collectif sans se soumettre à la compétition).

Sur le plan alimentaire, l’apprenant doit savoir se nourrir convenablement chaque jour afin de tirer le maximum d’énergie des aliments consommés, car l’alimentation joue un rôle primordial au cours des études. En effet, comme une machine, il a besoin d’énergie pour remplacer celle perdue à l’école, au collège ou à la maison dans l’exercice de ses différentes tâches. Ces besoins énergétiques lui sont fournis par les aliments riches en glucides, en lipides et en protéines

Toutefois, il doit consommer aussi des aliments riches en vitamines A, B, C, en Oligo-éléments et en Sels minéraux (Calcium, Magnésium, Zinc, Fer, Phosphore…) pour avoir une alimentation équilibrée. A cet effet, les aliments à privilégier : l’eau, les céréales, les fruits, les légumes, le poisson, la viande (viande blanche si possible), le jaune d’œuf, les féculents (sans abus), le maïs et les arachides, les huiles végétales, le miel, le persil, la menthe, le café et le thé de temps à autres sans abus… Il doit être conscient « qu’un cerveau affamé n’a point d’oreille ! » et que « Celui qui mange le ventre plein creuse sa tombe avec les dents ! » (Proverbe turc). L’eau étant un élément très important dans la vie de l’homme, puisqu’elle constitue plus de 70% de son poids, doit être son premier aliment. Elle intervient dans un grand nombre de réactions chimiques de l’organisme. C’est pour cette raison qu’il devrait consommer en moyenne 2 litres à 2,5 litres d’eau par jour, dont un litre en principe fourni par les aliments naturels, les soupes, le lait ou les jus de fruits.

En outre, l’élève qui veut réussir son année scolaire doit éviter la consommation de l’alcool, du tabac et de tout autre type de drogues nocifs pour le sang et le système nerveux, limiter la consommation des limonades au cours des repas (et si possible, éviter d’en consommer), favoriser la régularité des selles par la consommation quotidienne d’aliments riches en celluloses tels que les salades, les légumes, les crudités, les fruits et par l’exercice des muscles abdominaux, éviter le surmenage de l’estomac en consommant uniquement des aliments strictement nécessaires à l’organisme (c’est-à-dire ne pas manger par snobisme pour plaire ou par gourmandise), respecter les règles d’hygiène alimentaire afin de s’exposer le moins possible aux maux gastriques et aux maladies diverses qui perturbent le déroulement de ses études.

Comment l’élève doit-il gérer son temps d’étude et organiser son travail ?

La gestion du temps d’étude préoccupe de nombreux apprenants qui naviguent et s’embrouillent entre les périodes de cours dans les salles de classe, les études en groupes, les cours de répétitions, les devoirs à domicile, les tâches domestiques et les loisirs. Ils ont l’impression d’être surchargés par ces multiples activités qui absorbent beaucoup d’énergie et rendent difficile une véritable concentration sur la préparation aux examens.

Or, les études n’empêchent pas d’effectuer correctement les travaux domestiques, les commissions à la maison et les activités ludiques. L’élève qui soigne son moral et sa forme, se fixe des objectifs nobles à long terme, à moyen terme ou à court terme et établit pour lui-même un plan d’action réaliste et efficace est assuré de la réussite. A cet effet, il récence les tâches à faire par ordre d’urgence, d’importance et de priorité. Il établit un programme de travail précis pour le mois, pour la semaine ou pour la journée.

Pour éviter le gaspillage de temps et d’énergie, ainsi que l’accumulation des leçons difficiles ou mal assimilées, une préparation quotidienne est nécessaire et indispensable. Pour ce faire, il doit planifier son travail en tenant compte des difficultés éventuelles sur le plan matériel (ex : le matériel didactique), sur le plan psychologique et sociologique (la peur, la fatigue, l’état de santé…) et du type prédominant de mémoire dont il est doté. L’élaboration et le suivi d’un bon planning d’étude (un emploi du temps de maison) qui intègre aussi le temps et les types de loisirs (repos, loisirs, tâches domestiques, musique, films, promenade ; sport…) est indispensable. La réduction du temps alloué à la télévision, aux réseaux sociaux, aux loisirs et la suppression des temps morts (commérages, jeux vidéo, etc.) est de rigueur, ainsi que la répartition des leçons à étudier et des devoirs à faire selon les priorités (du plus simple au plus complexe). 

En ce qui concerne la méthode de travail, elle doit être fonction du niveau d’étude et du principal type de mémoire de l’élève. Celui-ci doit relire à la maison toutes les notes prises en classe dans la journée et y apporter toutes les corrections nécessaires. L’élève absent au cours doit impérativement recopier toutes les leçons et compléter ses cahiers auprès de ses camarades de classe plus assidus, recenser les difficultés concernant chaque leçon et rechercher de l’aide (dans les livres, les salles de lecture, auprès des camarades, des aînés, des parents, des professeurs ou des spécialistes), s’entrainer à traiter les épreuves des anciennes évaluations en respectant les conditions normales de composition (le temps, le plan, l’argumentation et la présentation).

Par ailleurs, pour acquérir une bonne compréhension dans chaque matière du programme d’étude, il faut établir une excellente bibliographie par discipline et constituer sa propre documentation. Celle-ci doit être vivante, de bonne qualité, bien organisée, classée, opérationnelle et facilement localisable.

La documentation comprend outre les cours soigneusement recopiés dans les cahiers et les fiches de synthèses, les annales pédagogiques des années antérieures, les épreuves et les corrigés, les journaux, les dossiers de presse, les rapports des séminaires, les films documentaires, les cartes, les roches et un éventail de matériel de travaux pratiques. L’acquisition d’une documentation complète et d’une bibliothèque bien fournie en ouvrages de toutes les disciplines scolaires ou académique est rare. Il convient d’inventorier les sources d’informations complémentaires extérieures : bibliothèques scolaires, civiles publiques ou privées, salles de presses, centres de documentation, centres de recherches…

Il faut donner la priorité à celles qui sont les plus facilement accessibles et où l’apprenant peut travailler le mieux afin d’économiser le temps. Par ailleurs, les « tables rondes », les conférences, les émissions radiodiffusées ou télévisées, les personnes qualifiées dans le domaine d’étude de l’élève ou dans les branches qui lui sont utiles, la nature, les parents et amis sont nécessaires pour la réussite. Il ne faut rien négliger.

Sur les plan moral et spirituel, l’apprenant qui aspire à la réussite à l’école et dans la vie doit identifier, assimiler et respecter les valeurs morales et spirituelles qui caractérisent un être humain normal, notamment l’amour de Dieu et du prochain, la pureté, la justice, la pudeur, l’honnêteté, le respect, la droiture, l’obéissance, la paix, le travail, etc. La connaissance et le respect de ces valeurs de la vie lui permet d’assumer ses actes en toute responsabilité, en étant conscient qu’en les utilisant de la bonne manière, il peut mettre en valeur ses dons, s’épanouir, réussir aisément et ennoblir son entourage quelles que soient les difficultés rencontrées.

Un élève bienveillant et soucieux de son devenir qui suit les différentes recommandations, puis les met en pratique dans sa vie quotidienne rencontre peu de difficultés dans ses études au cours de l’année scolaire. Il obtient aisément de bons résultats lors des évaluations et aux examens certificatifs. En revanche, l’apprenant qui évolue difficilement dans ses études et rencontre des échecs après avoir suivi correctement ces conseils pratiques, devrait consulter un psychopédagogue ou un autre spécialiste de l’éducation pour une évaluation de sa situation et un suivi particulier.

Bien entendu, ces conseils ne sont ni exhaustifs, ni universels. Ils ont uniquement pour but d’aider les élèves qui aspirent à la réussite à mieux gérer leur temps d’étude en y puisant ce qui est utile selon leur personnalité, afin d’obtenir de bons résultats scolaires, avec la conscience que ce qui convient à l’un ne convient pas nécessairement à l’autre. L’écrivain allemand, Abd-ru-shin le révèle profondément de la manière suivante à la page 29 du volume 2 de son ouvrage, Dans la Lumière de la Vérité, Message du Graal :

« Songez : ce qui convient à l’un ne convient pas à tous ! Ce qui est utile à l’un peut nuire à l’autre. Chacun doit suivre sa propre voie en vue de son perfectionnement. L’équipement dont il dispose à cet effet sont les facultés qu’il porte en lui. C’est d’après elles qu’il doit se diriger, c’est sur elles qu’il doit édifier ! S’il ne le fait pas, il demeure un étranger à lui-même, il sera toujours à côté de ce qu’il a appris, et qui jamais ne pourra devenir vivant en lui. Tout profit est ainsi exclu pour lui. Il végète et il lui est impossible de progresser. »

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